“Tiers-lieu et lieux inclusifs des personnes en situation de vulnérabilité“. Un tel sujet nous intéresse évidemment car nombreux·ses sont les porteurs·ses de projet d’habitat partagé et accompagné qui envisagent la création d’un tiers-lieu au sein de leur habitat. Pour quoi faire ? Avec quels moyens ?
A ce titre, l’expérience de l’association Down Up est passionnante. La création du Comptoir 21 comme “milieu transitionnel” répond aux processus d’autonomisation des personnes accompagnées dans le milieu ordinaire. L’objectif : mettre en place et faire émerger un accompagnement inclusif et alternatif. Ce tiers-lieu a donc été configuré comme une passerelle vers le milieu ordinaire.
La table ronde a permis de soulever de nombreux enjeux concernant la portée et la fonction de ces tiers-lieux dont la dimension domiciliaire – une maison hors la maison – pourrait être limitante. Comment sortir de l’entre-soi ? Comment renforcer les échanges vers les territoires ? Quel équilibre trouver entre le faire communauté et l’ouverture vers l’extérieur ?
Autant de questions qui méritent d’être pensées et réfléchies par tous les porteurs·ses de projet qui se préoccupent non seulement de l’accès à la vie citoyenne des personnes vulnérables mais aussi des interactions qui peuvent se nouer avec la société civile “ordinaire” afin de l’enrichir, de l’influencer… Autrement dit, que l’inclusif déborde des HAPA et des tiers lieux afin d’irriguer la société toute entière.
Pour montrer les efforts qui restent à faire en ce sens, nous revendiquons le pléonasme “tiers-lieux inclusifs” comme un horizon à atteindre pour nos projets, de l’HAPA vers les territoires et des territoires vers les HAPA.
Merci à Myriem Kadri, doctorante à l’association Down Up pour l’invitation et l’animation de cette table ronde, ainsi qu’à Guillaume Delevaque de la Compagnie des Tiers-Lieux.