Dessine-moi un territoire
Les HAPA représentent un moteur puissant de cohésion sociale, de bien-être, de liberté et de citoyenneté. Cette valeur ajoutée ne tombe pas du ciel ! Elle n’est pas un effet « naturel » ou collatéral de l’HAPA. Bien au contraire : elle est le fruit d’un travail colossal et consciencieux de la part des porteurs de projets pour structurer leurs collectifs et mobiliser leurs parties prenantes.
La deuxième séquence du parcours mettait donc un coup de projecteur sur les démarches à entamer pour assurer l’ancrage territorial des projets. Animée par Florence DELISLE ERRARD, fondatrice de l’association Habitats des possibles, elle incitait les lauréat.e.s à se pencher sur leurs écosystèmes de parties prenantes.
Car un projet d’HAPA ne se mène pas tout seul mais bien en profonde et permanente interaction avec toutes les forces vives qui existent et se développent autour de lui. Penser la relation avec ses parties prenantes, c’est entrer dans une dynamique de concertation, d’échange et de réciprocité qui assure l’ancrage du projet. Et sa réussite sur le plan social et humain !
Rassembler les compétences nécessaires autour de son projet, apprendre à identifier, hiérarchiser et mobiliser les parties prenantes en fonction de leur importance, affiner son diagnostic territorial et la finalité sociale du projet… Un programme qui questionne en profondeur les intentions et les méthodes de nos lauréat.e.s.
“Les vraies questions ont été soulevées.”
Cécile CODE du projet La Coloc’ Hippocampe à Saint-Médard-en-Jalles (33)
Un travail de haute-couture
Quoi de mieux qu’un témoignage pour illustrer l’importance et la portée d’une dynamique collective au sein d’un projet HAPA ? Florence DELISLE ERRARD (Habitats des Possibles) et Caroline DELIGNY (La Maison des Cultures) ont chacune partagé leurs cheminements dans le développement de leurs projets en collectif.
Cette immersion dans l’expérience d’autres porteur.ses de projets, plus avancé.e.s dans leur démarche, provoque un effet miroir qui peut parfois désarçonner mais qui apporte toujours une part de stimulation. Encouragé.e.s, inspiré.e.s ou chamboulé.e.s, nos lauréat.e.s ressortent tous.tes avec l’idée que le projet qu’ils ont choisi de créer sera une source permanente d’apprentissage.
Le retour d’expériences est très inspirant, je suis impressionnée par la structuration des projets, c’est un travail de haute-couture… Je vois l’étendue du chemin qui reste à faire et je sens que cela porte ses fruits.
Charlotte LIOT du projet Le Sel de la Terre à Garches (92)
En effet, la créativité est au menu tous les jours pour qui s’engage dans l’HAPA, cette aventure entrepreneuriale bien particulière.
Dès le démarrage, communiquer
Une fois le travail des parties prenantes amorcé, les lauréat.e.s ont identifié et structuré leurs besoins en communication. Enjeu crucial ! Car malgré les apparences, la « comm’ » est loin d’être un bonus ! La communication, mission transversale par excellence, irrigue toutes les étapes du projet d’HAPA. Quelle que soit la phase d’avancement, on peut et on doit communiquer. Reste à savoir pourquoi, sur quoi et pour qui ? Grâce à un petit travail, chaque porteur.se de projet a pu définir ses cibles et ses objectifs en la matière pour 2021 et 2022.
Des groupes de co-développement ont permis aux lauréat.e.s de travailler sur la priorité du moment en matière de communication. Comment développer des relations presse ? Comment réinventer un discours plus positif sur l’autisme ? Comment débloquer la rédaction d’un dossier important ? Les questions soulevées sont larges mais l’entraide entre lauréat.e.s permet de construire des réponses concrètes et opérationnelles.
« J’en retiens pas mal d’idées, dont la principale est de se faire aider par les bonnes personnes. Et travailler pour reformuler l’information sur notre projet, pour qu’elle soit plus vivante, animée et positive. »
Mireille LEMAHIEU du projet LOGITED à Villeurbanne (69)
« Une vraie formation partagée et accompagnée »
Dixit aussi Mireille ! Pour maintenir le cap de son projet HAPA et le développer jusqu’au bout, l’entraide reste à nos yeux le meilleur moyen d’avancer dans son projet. Non seulement elle garantit une approche pragmatique des sujets mais elle encourage, elle rompt le sentiment d’isolement des porteurs.ses de projet et surtout elle favorise la créativité ! Petit florilège des réactions sur le vif.
“Des lumières se sont allumées !”
Frédérique GUEVEL du projet Ty Bemdez à Brest (29), à l’issue d’un exercice de co-développement.
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“Je repars avec du concret et un chemin tout tracé devant moi qui me donne envie d’avancer.”
Charlotte LIOT du projet Le Sel de la Terre à Garches (92)
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“J’ai récupéré des arguments pour alimenter la réflexion de mon conseil d’administration.”
Edith LOUIS du projet HAPI-CL à Montpellier (34)
La prochaine étape du parcours aura lieu fin janvier 2021 et elle abordera des questions techniques très attendues autour du montage juridique, foncier, et de l’accompagnement partagé. D’ici là, nos lauréat.e.s ont du pain sur la planche.